The Old Town Canoe Company,
Our First Hundred Years
Susan T. AUDETTE
1998
Tilbury House Publishers (162 p)
Histoire de l’entreprise américaine de construction de canoës entoilés : Old Town Company.
A Short History of Canoeing in Britain
Oliver J. COCK
19??
Ed. Cock, 19?? (1ère éd. British Canoe Union, 1974) (32 p.)
Livret compilant quelques éléments-clés de l'histoire de la discipline en Grande Bretagne.
On Trail and Rapid by Dog-Sled and Canoe -
The Story of Bishop Bompas's Life Amongst the Red Indians and Eskimo
Ed. Seeley & Co., 1911 (226 p.)
Autour de la vie de Bompas (évêque britannique envoyé en mission au Canada) dans le territoire du nord-ouest canadien à la fin du XIXè siècle : les Indiens et leur vie, très dure en hiver, l'exploration des Rocheuses canadiennes puis l'arrivée des blancs avec la ruée vers l'or et la transformation du mode de vie local.
Le livre n'est pas centré sur la religion mais plus sur l'ethnologie, l'économie et la géographie locales.
Intérêts :
- On comprend tout l'intérêt du canoë à cette époque et dans cette région, sans route mais parsemée de rivières.
- Après l'installation de deux compagnies de traite de fourrure sur la rivière MacKenzie (la Hudson's Bay et la North West Company), on a franchi les Rocheuses par la rivière Pelly pour arriver sur la rivière Yukon et le Pacifique (p. 17).
- Photo d'un grand canoë écorce conduit par des Indiens (p. 20).
- Mention d'un canoë écorce construit par Campbell en 1843 pour descendre la Pelly (p. 19).
- L'impossibilité de canoter sur les rivières gelant (p. 35). Alors ils construisent des radeaux qu'ils dirigent à la perche, moins fragiles, pour forcer le passage dans ces conditions (p. 115).
- Une brève description de la construction d'un canoë écorce, au printemps par les Eskimos : la structure bois au couteau-croche, recouverte de peau de bête.
Les canoës de chasse pour les hommes, 12 pieds de long, recouverts de peau de loutre et les bateaux de transport de tentes et divers ustensiles, pour femmes et enfants, 20 à 30 pieds, recouverts de peau de phoque (plus solide) et propulsés par deux avirons ou une voile (p. 55).
- Photo d'un canoë, tiré sur la neige, par des chiens (p. 154).
The Algonquin Birchbark Canoe
Shire Publications, 1988 (64 p.)
Etude ethnographique des canoës Algonquins. Après une présentation historique de ces canoës d'écorce, l'auteur décrit la technique de construction traditionnelle.
Intérêts :
- Difficile de dire à quand remonte les premiers canoës d'écorce, tant le matériau est périssable. Il se peut que des Asiatiques aient construit des canoës d'écorce avant les Amérindiens.
- Avant l'écorce, on creusait des pirogues dans des troncs d'arbre.
- On a utilisé d'autres écorces que le boulot mais moins appropriées.
- Les canoës indiens mesuraient de 8 à 18 pieds (2,5 à 5,5 m). Certains allaient jusqu'à 11 m.
- Les canoës les plus raffinés étaient ceux des Algonquins du nord-est.
- Les français (avec Champlain) ont été les premiers à s'intéresser aux canoës. Ils préféraient de grands modèles pour la traite de la fourrure.
- L'augmentation des entoilés vers 1900 a entamé la popularité des "écorces".
Mais aussi des données techniques :
- 3 essences de bois principales : bouleau pour la coque extérieure, cèdre blanc pour listons, membrures et bordage intérieur, racines d'épinette noire pour les coutures.
- L'outil spécifique indien : le couteau croche.
Cockleshell Heroes
Pan Books, 3rd ed. 1970, 1st ed. 1956 (256 p.)
Le récit de l'opération Frankton, mission commando britannique, à Bordeaux en décembre 1942 : couler des navires allemands à Bordeaux. Prises de décisions et entraînement en Angleterre, mission en elle-même sous le commandement de Hasler et retour au pays. Six kayaks biplaces toile-bois Mark II serviront de moyen d'approche de la zone de combat.
Intérêts :
- La particularité du bateau Mark II (photo 13, en haut) est son mode de construction (p. 57) : pont et coque plats et rigides en contreplaqué, flancs souples en toile. Grâce au fond rigide le bateau ne craint pas d'être traîné, chargé, sur les cailloux ou dans la boue. Les flancs souples font que le bateau peut être aplati. On le monte à l'aide de huit tasseaux qui lui donnent son volume intérieur.
- Pagaies doubles emboitées (p. 58), pouvant être dédoublées en pagaies simples. En mode kayak, elles sont croisées à 90° pour offrir moins de résistance au vent et de progresser vite. En mode canoë, elles offrent l'avantage de passer inaperçu aux yeux des Allemands. Il fallait parfois même arrêter de pagayer et se coucher en avant sur le pont du bateau, en se laissant dériver.
- Six bateaux biplaces (p. 101) :
Catfish : embarquant Hasler (le chef) & Sparks
Crayfish : Laver & Mills
Cuttlefisf : Mackinnon & Conway
Coalfish : Wallace & Ewart
Conger : Sheard & Moffat
Cachalot : Ellery & Fisher
- Embarqués sur le sous-marin Tuna, ils seront déposés près de l'embouchure de la Gironde et devront la remonter jusqu'à Bordeaux (p. 115).
- Le 7 décembre, au large des côtes françaises, ils préparent leurs bateaux (p. 120). Cachalot est déchiré à la mise à l'eau. Hasler décide que bateau et équipage, Ellery & Fisher, resteront dans le sous-Marin. Sur 12, ils ne sont plus que 10 (p. 122). Les cinq bateaux sont à l'eau (p. 123).
- Après deux heures en mer, les gros rouleaux déferlants provoqués par un banc de sable piègent Wallace & Ewart qui disparaissent. Hasler décide d'avancer. Ils ne sont plus que 8 (p. 127). En fait, ils ont été séparés du groupe par les déferlantes et ont dessalé un peu plus tard. Ils ont nagé vers la côte où ils ont été capturés par les Allemands et fusillés (p. 239).
- Guère plus loin, Sheard & Moffat dessalent dans un autre passage très difficile et appellent à l'aide. Impossible de redresser le bateau en pleine mer agitée. Ils le coulent et se font remorquer longuement jusque près du bord. Ils ne sont plus que 6. (p. 129). Le corps de Moffat sera retrouvé sur une plage par les Allemands (p. 235). Sheard ne sera jamais retrouvé.
- Dans le noir, le groupe perd Mackinnon & Conway à Le Verdon. Ils ne sont plus que 4 dont le chef, Hasler (p. 134). Les deux remonteront séparément jusqu'à la Dordogne où ils crèveront le bateau accidentellement. Ils ont été pris par les Allemands, sur leur retour en Espagne (p. 238). Ils ont probablement été fusillés, sur ordre d'Hitler, comme tous les saboteurs (p. 239).
- Ils pénètrent finalement dans l'estuaire de la Gironde et après 11 heures de navigation, trempés et affamés, accostent pour se reposer à la Pointe des Oiseaux (p. 137).
- La remontée de la Gironde obéit à deux conditions : plutôt de nuit (camouflage ; le jour, ils se cachent dans des fourrés), avec le courant de marée montante (impossible autrement). Ils rencontrent des Français.
- S'ils doivent longer une berge d'où on pourrait les entendre pagayer ou les apercevoir, ils attendent dans leur bateau que la pluie ou le vent viennent couvrir leurs bruits (p. 148).
- Il faut 3 nuits aux 4 hommes (Hasler le chef & Sparks, Laver & Mills) pour arriver à Bordeaux où ils attendent encore un jour car la nuit est trop claire. La nuit du 11 décembre 1942, ils minent cinq navires allemands de 16 charges explosives, en deux équipes séparées (p. 157). Les mines posées, ils s'éloignent au plus vite de la zone et entament leur périlleux retour en Angleterre.
- Les charges ont explosé au matin. Au final, ils auront coulé un bateau (le Dresden). Le Tannenfels; l'Alabama et le Portland ont été renfloués. On ne sait pas ce qu'est devenu le sperrbrecher, autre navire miné (p. 172).
- Ils redescendent ensemble en bateau jusqu'à Blaye. Ils auront parcouru 170 km en 5 jours. Ils se séparent en deux groupes pour poursuivre leur retraite à terre, sans attirer l'attention (p.166).
- Des 12 hommes de la mission Frankton, seuls 4 sont rentrés au pays : Hasler (le chef) et Sparks (rentrés par Lyon, Barcelone et Gibraltar) et Ellery et Fisher (restés dans le sous-marin).
Les 8 autres sont morts (par ordre chronologique de séparation du groupe) :
1. Wallace & Ewart, sont séparés du groupe aux premières déferlantes. Dessalés à la Pointe de la Grave, ils ont rejoint la côte en nageant et ont été capturés puis fusillés.
2. Sheard & Moffat dessalent aux déferlantes suivantes. Coulent leur bateau et sont remorqués par les autres vers la plage. Moffat s'est noyé et a été retrouvé par les Allemands. Sheard n'a jamais été retrouvé.
3. Mackinnon & Conway ne sont pas allés plus loin que le confluent Dordogne - Garonne. Ils ont du se sauver en Espagne mais ont été capturés et fusillés.
4. Laver & Mills sont allés jusqu'à Bordeaux et ont miné des bateaux ennemis, mais sur le retour à pied, ils ont été pris par la police française et livrés aux Allemands ; fusillés.
By Canoe and Dog Train, Among the Cree and Salteaux Indians
Ed. C. H. Kelly, 1892 (270 p.)
Young, missionnaire religieux, raconte la vie à l'est des Montagnes Rocheuses Canadiennes (autour du lac Winnipeg), dans les années 1870. Vie des Indiens, vie dans les bois par tous les temps et en toute saison. Il s'intéresse particulièrement aux conditions de vie en extérieur et particulièrement aux deux modes de transport idéaux dans ces régions de rivières et de grand froid : le canoë et les chiens de traîneau.
Intérêts :
- "Its waters are almost as transparent as the clear, fresh air above it. When no breath ripples its surface, one can look down into its crystal depths and see, many feet below, the great fish quietly moving about." (p. 77).
- Les nombreuses gravures.
- Le chapitre VII est tout entier sur le canoë.
- Poème sur l'arbre à écorce, le bouleau (p. 75).
- Dans cette région où les seules routes sont des rivières, le canoë est le moyen de transport idéal en été ; comme le cheval dans les plaines et le chameau dans le désert (p. 71). "All summer travelling is done along the water routes." (p. 89).
- Les Indiens passent un temps incalculable dans leur bateau ; tous les jours, près de 5 mois de l'année (p. 72).
- Cette embarcation légère est facile à portager par un seul homme (p. 72).
- Les bons constructeurs de canoës sont rares. Une attention particulière est portée à la découpe et au transport de l'écorce car elle est fragile. Le reste du bois est du cèdre (ou du spruce dans les régions sans cèdres) (p. 72).
- Coutures et ligatures sont réalisées avec des racines de "balsam" ou de mélèze. L'étanchéité du bateau est fréquemment revue. On suspend le bateau entre deux arbres et le remplit d'eau (pour en trouver les fuites) et on le répare (p. 74).
- Chaque tribu a un modèle différent, adapté aux contraintes (lac ou rivières). Les plus beaux et plus grands étant ceux des Indiens du lac Supérieur. Ces bateaux pouvant embarquer une douzaine d'hommes et deux tonnes de marchandise. Ces bateaux allaient parfois jusqu'à Montréal pour le commerce. L'arrivée des bateaux à vapeur dans cette région a fait décliné ces gros canoës (p. 74).
- Sur lac, la navigation se fait plutôt matinale pour éviter les vents forts. S'ils sont favorables, les Indiens utilisent une voile (p. 76).
- Description d'un portage : un Indien porte le canoë, un autre les sacs (p. 76).
- Partie de pêche en canoë (p. 78).
- Mention du Rob Roy sur la mer de Galilée et sur le Jourdain (p. 80).
- Tempête en plein lac. Avarie : la coque en écorce a éclaté par le choc du bateau sur l'eau en retombant d'un grosse vague (p. 83).
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